Mieux les comprendre pour mieux y répondre
Lorsque l’on accueille son bébé, on se prépare bien sûr à ce qu’il pleure, au moins un peu.
Cependant, nous pouvons difficilement nous préparer à ce que les pleurs vont provoquer chez nous, et comment ils vont être vécus par chacun des parents. En effet, selon notre propre histoire et notre réactivité émotionnelle, chacun va gérer différemment.
Alors mieux comprendre son bébé peut aussi nous aider à accueillir ses pleurs autrement.
Le petit d’Homme, un être très immature
Il faut savoir que le bébé humain est le mammifère le plus immature à la naissance.
Son développement cérébral n’est qu’à environ 45% de sa capacité finale. Cela le rend donc très dépendant à l’adulte pour la réponse à ses besoins et donc pour sa survie !
Des besoins exprimés de façon intense
Cette immaturité se caractérise par l’absence de langage. Ainsi le nourrisson doit se faire comprendre autrement pour exprimer ses besoins ; mouvements des mains et de la bouche, mimiques, petits sons et, bien sûr, les pleurs.
Lorsque le bébé pleure, c’est son cerveau archaïque qui veut assurer sa survie qui parle. Il veut être sûr que quelqu’un va subvenir à son besoin et donc utilise un signal d’alerte qui est volontairement réactionnel chez les adultes.
N’ayant pas encore la capacité à rationnaliser et donc à s’auto-apaiser pour patienter, l’enfant se met en alerte et pleure.
Les besoins qu’il exprime vont être équivalent aux nôtres mais, du coup, sur un degré différent ; la faim, la fatigue physique, le froid, la fatigue nerveuse, … Mais un besoin présent en permanence et se mêlant à tous les autres à une importance essentielle, c’est le besoin de sécurité au sens affectif.
L’enfant a en permanence besoin d’être rassuré et de se sentir entouré ; cela va l’aider à se développer et aidera son cerveau à évoluer.
Concrètement
Alors une fois que l’on a dit cela, c’est bien mais concrètement, quand bébé pleure de façon interminable, on peut tout de même se sentir démuni !
Il est recommandé de ne pas laisser pleurer bébé mais cela porte à interprétation.
Ne pas laisser pleurer bébé ne veut pas dire pour autant avoir « peur » des pleurs.
Le bébé a besoin de pleurer aussi parfois pour décharger des tensions physiques ou nerveuses (l’hormone du stress s’élimine notamment par les larmes). On devrait donc plus exactement dire qu’on ne laisse pas pleurer bébé SEUL.
En premier réflexe, on tentera de comprendre quel besoin nécessite d’être assouvi ; si bébé n’a à priori pas faim, ou pas sommeil, alors il a sûrement besoin d’être rassuré ou de décharger ; auquel cas, votre présence et la verbalisation de l’accueil de ses émotions sera essentielle, même si cela ne stoppe pas immédiatement ses pleurs.
Il peut aussi être intéressant, lorsque l’on fait connaissance avec son bébé, de prendre le temps de l’observer, d’observer ses mouvements, ses mimiques qui, avec le temps, vous permettront quasiment d’anticiper ses besoins et ainsi de limiter les pleurs.
Des temps d’échanges privilégiés comme le massage parents-bébé peut vous aider par exemple. Le portage est aussi un bon moyen de capter facilement les besoins de bébé par la proximité.
Et bien sûr, les interactions, les câlins, les bercements, les gestes tendres et la verbalisation seront vos alliés dans le quotidien pour apaiser bébé au maximum dans les moments intenses comme dans les moments doux.
Si malgré tous ces éléments, vous avez le sentiment que les pleurs de bébé ne sont pas de l’ordre de la « normalité » et que vous êtes inquiets, écoutez-vous et faites-vous accompagner par des professionnels de santé.
Votre médecin pourra exclure une cause pathologique.
Une consultation avec une infirmière puéricultrice pourra alors vous aider à prendre du recul sur la situation et trouver de nouvelles solutions ; alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous si besoin.